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Les viticulteurs français sont confrontés à la météo

Les événements météorologiques violents en France ont rendu difficile le début de la saison de croissance 2024, la majorité des régions viticoles du pays ayant été touchées par des conditions difficiles.

Outre les orages de grêle à Chablis, d'autres régions comme Cahors, le Jura et Bergerac ont été touchées par des gelées qui ont causé d'importants problèmes tout au long du printemps.

À Cahors en particulier, il a été signalé que jusqu'à 80 % de la récolte de la région pourrait être perdue à cause du gel.

Devant l'Assemblée nationale, Aurélien Pradié, député de la première circonscription du Lot, a déclaré que le gel menaçait "la survie des vignobles de l'appellation Cahors".

Une situation similaire a également été signalée dans d'autres régions, notamment dans le Jura, où certains producteurs ont déclaré avoir déjà perdu entre 60 et 70 % de leur récolte, à la suite des périodes de froid glacial qui ont sévi en avril et au début du mois de mai, et ce malgré l'utilisation de bougies antigel pour tenter de sauver les raisins.

Elle intervient alors que les millésimes précédents, notamment en 2017, 2022 et l'année dernière, ainsi que d'autres années récentes, ont amené les viticulteurs et les producteurs de vin à s'interroger sur la viabilité de certains vignobles face à des conditions de plus en plus difficiles. Un préfet régional a déclaré à une assemblée locale que quatre attaques de gel en huit ans commençaient à peser sur la profession.

Moisissure

En outre, l'impact des fortes précipitations, qui ont également touché d'autres régions viticoles, notamment le Royaume-Uni et l'Allemagne, a été considérable dans le Beaujolais et en Bourgogne, et la menace du mildiou, qui a causé d'importants problèmes en 2023, pourrait se reproduire à la fin du printemps et au début de l'été.

L'année dernière, le mildiou a eu un impact dévastateur sur les producteurs, et une ligne d'assistance a même été mise en place pour aider ceux qui avaient été "traumatisés" par la situation.

Le temps humide a également touché d'autres régions viticoles du pays et les rapports indiquent que le début de la saison de croissance a été particulièrement difficile.

Dans certaines régions, il est tombé plus de 40 mm de pluie par jour, pendant plusieurs jours et semaines, ce qui a entraîné l'apparition de taches de mildiou sur les feuilles et rendu la pulvérisation difficile en raison des conditions constamment défavorables.

Cette situation a également eu un impact sur la capacité des machines agricoles à fonctionner dans les vignobles boueux et détrempés, les producteurs déclarant qu'il était même difficile de faire entrer les tracteurs dans les vignobles.

Mais d'autres producteurs ont déclaré que la pluie avait permis de constituer des réserves d'eau dans le sol, ce qui, à l'approche de la saison estivale, pourrait être bénéfique pour les cultures, en fonction de ce qui se passera au cours des prochains mois en termes de température, de pluie et de conditions climatiques générales.

Le CIVC a indiqué que les rendements de la Champagne seront affectés par les gelées, mais pas de manière aussi dramatique que dans d'autres régions, estimant qu'il y aura une perte d'environ 9 % des bourgeons primaires dans l'ensemble de l'appellation, selon les rapports, ce qui est bien inférieur aux événements de 2021 et aux pertes de 30 % lorsque la région a été touchée par les gelées.

Chablis

Cette nouvelle intervient alors que le BIVB a confirmé qu'environ 1 000 hectares de vignes étaient touchés à Chablis, soit environ un sixième de l'appellation, qui s'étend sur environ 5 800 hectares et comprend 20 communes villageoises.

Les climats de Chablis grand cru Vaumur, Vaudésir, Moutonne et Preuses étaient considérés comme faisant partie des sites les plus touchés, a indiqué le BIVB lorsque la grêle a frappé, mais les villages de Fontenay-près-Chablis, Villy et La Chapelle-Vaupelteigne ont subi les dégâts les plus importants. Des dégâts ont également été constatés à Chablis, Maligny, Beine et Lignorelles, et certains climats de Chablis Grand Cru et Chablis Premier Cru ont également été touchés.

On estime qu'environ 400 ha de vignes ont été touchés par des pertes de plus de 80 %, a indiqué la Commission, bien que les dégâts soient "ultra-localisés".

Selon certaines informations, des grêlons de la taille d'une boule de pétanque ont ravagé les vignobles en quelques minutes le 1er mai, lorsqu'une "supercellule" violette s'est abattue sur la région. L'orage a endommagé les sarments et effeuillé les vignes, les rendant vulnérables au mildiou, surtout avec l'humidité supplémentaire du sol. Il a fallu attendre quelques semaines pour voir comment les vignes se sont rétablies.

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